Les casques modèle 1872

Le casque modèle 1872

.

Apres la défaite de la guerre franco-allemande de 1870, c'est une armée entière qui doit se reformer et surtout se moderniser.
Pour les cuirassiers l'on prône alors un retour vers des formes et surtout une hauteur moins importante, car en effet les casques adoptés précédemment (1830, 1845, 1858), s'ils ne manquaient pas de panache, étaient surtout complètement inadaptés au combat à cheval.
C'est en 1872, avec l'adoption d'un nouveau modèle de casque, que l'on revient vers des formes beaucoup moins hautes et des proportions plus fonctionnelles.
Le « journal officiel militaire » de 1872 présente la description de ce nouveau casque, qui sera adopté le 19 décembre 1871. Très rapidement ce casque va être modifié par une décision ministérielle du 06 avril 1874, marquant ainsi la naissance du casque de cuirassier modèle 1874, dernier modèle de casque de cavalerie à crinière.

Le casque de cuirassier modèle 1872.
Ce modèle de casque relativement moderne de par sa forme par rapport à ses prédécesseurs se compose :
- d'une bombe.
- d'une visière.
- d'un couvre nuque.
- d'un bandeau en cuivre.
- de deux jugulaires.
- d'un cimier.
- d'une crinière.
- d'un porte plumet.
- d'une garniture intérieure.
- d'un plumet.


•La bombe :
En tôle d'acier fondue, elle est emboutie en une seule pièce. Son sommet est percé de trois trous ventouse de 15 millimètre de diamètre, espacés entre eux de 30 millimètre. L'intérieur de cette bombe est verni en noir au Copal* pour prévenir tout risque d'oxydation.


•La visière :
Elle aussi en tôle d'acier, son inclinaison est de 53°. Elle est bordée d'un cerclage de laiton de 18 mm qui est fixé à chaque extrémité par un rivet en cuivre.
Cette visière est fixée à la bombe par une gorge rabattue au marteau et par trois rivets en cuivre.
Cette visière est garnie d'une basane verte collée et prise dans le cerclage en cuivre.


•Le couvre nuque :
Le couvre nuque en tôle d'acier se compose de deux bandes circulaires.
La première est soudée sur le bord postérieur de la deuxième.
L'ensemble du couvre nuque est bordé par un cerclage en cuivre.
De chaque cotés du couvre nuque et à 5 millimètres du cerclage, l'on trouve trois rivets en cuivre.


•Le bandeau :
Il est en cuivre estampé d'une grenade au milieu et de deux branches de laurier sur fond sablé, adhérant à la bombe sa base s'appuie sur la visière et ses extrémités sont rivées à la bombe dans la partie masquée par les rosaces de jugulaire.


•Les jugulaires :
Chaque jugulaire est composée de quinze écailles en cuivre d'une largeur allant en diminuant de trente cinq millimètre jusqu'à la dernière de dix huit millimètre.
Ces écailles sont fixées par des crampons en fil de fer aplatis sur une âme en carton doublée d'une basane noire.
La jugulaire de droite est garnie à son extrémité d'une petite plaque en cuivre rivée à laquelle est fixée une boucle en cuivre.
La jugulaire de gauche possède en son extrémité une plaque de cuivre garnie d'un contre sanglon en veau verni noir de 160 millimètre de longueur et de 12 millimètre de large.
L'écaille supérieur de chaque jugulaire est recouverte d'une rosace mobile en cuivre indépendante de la jugulaire, de forme circulaire et figurant trois jonc en relief.
Au centre de la rosace, un trou de 6 millimètre est pratiqué de manière à accueillir un tourillon fixé à l'intérieur de la bombe (sous le bandeau de garniture intérieur), la jugulaire s'adapte à ce tourillon par une vis de 4 millimètre de diamètre.


•Le cimier :
Il se compose de quatre parties en cuivre :
- deux ailerons
- un masque
- une plaque de recouvrement.
Les deux ailerons en cuivre sont ornés de palmettes et d'un filet à leurs bords supérieure, le rebord est orné de feuilles d'eau, le tout estampé en relief.
Ces deux ailerons sont placés verticalement à une distance l'un de l'autre de 37 millimètre par devant et 25 millimètre à l'arrière.
Cet ensemble est fixé à la bombe par sa base concave, formant un rebord festonné maintenu par deux vis en cuivre à tête ronde de chaque cotés.
Le masque servant de jonction antérieure aux deux ailerons est estampé d'une tête de méduse en relief.


•La crinière :
Une crinière de crin teinté en noir pour les sous-officier et soldats et en écarlate pour les trompettes est adoptée.
Cette crinière, d'une longueur d'environ 700 millimètres est montée sur une semelle de cuir de 245 millimètre et d'une largeur en haut de 32 millimètre et en bas de 20 millimètre.
Cette semelle est percée de deux rangés de 29 trous chacune dans lesquelles le crin est assemblé en fils de laiton étamé avec une pièce de basane collée sur l'assemblage.
L'espace resté vide entre les deux rangés de crin est rempli par une tresse qui va du haut du cimier, jusqu'à sa jonction avec la bombe.
La crinière est fixée en haut et en bas du cimier par deux vis en cuivre avec écrous.


•Le porte plumet :
Un porte plumet en cuivre estampé, d'une hauteur de 35 millimètre, formant douille est fixé obliquement à la bombe au moyen de deux tiges taraudées traversant la bombe.
Ces tiges soudées à la douille sont maintenues dans la bombe par deux écrous.


•La garniture intérieure :
Se compose de trois parties :
- un turban en feutre d'un seul morceau, il est attaché au casque par deux vis traversant la bombe.
- Un coussin de percaline garni de ouate de laine.
- Une coiffe en basane noire lustrée, taillée de dents de loup avec un cordonnet de serrage en cuir, passant dans les œillets métallique des dents de loup.

 

 

 

JOM 1872

 

(non disponible)