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Collectionner le militaria français

Collectionner le militaria français
 

Les antiquités militaires françaises ont été globalement très bien préservées: beaucoup de pièces sont restées dans les familles et la France a été, toutes proportions gardées, peu touchée pendant les conflits: il n'y a pas eu de destructions comme a pu en connaître l'Allemagne en 1945.

Dans ce contexte, le militaria français constitue un marché à part entière, qui, de fait, n'est pas à l'abri de la "bidouille", bien au contraire !

En effet, alors que le militaria du 1er Empire  a quasiment disparu, l'intérêt des collectionneurs s'est porté depuis les années 60 sur 3 grandes périodes bien spécifiques: le XIXe siècle jusqu'en 1914, la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre Mondiale (et dans une moindre mesure l'Indochine et l'Algérie).

Ces périodes se complétent par la variété des thèmes abordés: coiffures, ordres et médailles, armement,....Cependant ceux-ci se concentrent surtout sur la coiffure, les armes blanches et les ODM.

Paradoxalement, alors que l'offre devrait être abondante, le marché est d'autant plus tendu que les thèmes des collectionneurs n'ont pas beaucoup évolué depuis 30 ans (qui collectionne les effets Daguet?). Cette focalisation sur quelques périodes et quelques thèmes contribue à une demande très forte, propice à la vente et à l'achat du tout et du n'importe quoi.

Dans le fatras des reproductions, copies et bidouilles qui sont proposées aujourd'hui à la vente on peut alors trouver:

- des effets militaires récupérés pour d'autres usages puis remis sur le marché de la collection (fonds de cinéma et de théâtre en particulier)

- des pièces partiellement ou complétement reproduites (buffleterie et cuivrerie du 2nd Empire par exemple)

- des mélanges d'éléments disparates pour recomposer une pièce (casques de Cuirassiers, Dragons et Chasseurs sur le mle 1874)

-ou....un peu des trois, et là, cela devient très difficile !

 Aucun domaine n'échappe à cette "salade". Heureusement, le phénomène des forums de collectionneurs, particulièrement actifs depuis une petite dizaine d'années, a permis d'échanger sur ce sujet et de comparer les pièces. Pourtant, malgré une information abondante et accessible, on constate que la passion conduit à des aveuglements surprenants et à des envolées de prix sans commune mesure avec l'authenticité de la pièce!

Sur ce terrain, les casques Adrians mle 15, 26 et leurs dérivés (mles 23, 35, 37,etc...) ont connu un essor remarquable (prix et bidouilles) au point qu'il devient aujourd'hui difficile (voire peu recommandé) et coûteux d'entreprendre leur collection.

 

 Info pratique: les fichiers pdf peuvent prendre quelques secondes pour apparaître, soyez patient !