Les casques à bandeau pour chars, automitrailleuses, DCA, etc...

Certains casques ont marqué la mémoire collective et demeurent, aux yeux du plus grand nombre, comme les symboles d’une époque ou d’une nation. Il en est ainsi de « l’Adrian » qui fut décliné en trois modèles – 1915,1923 et 1926 – en conservant toujours sa forme caractéristique et reconnaissable entre toutes.

Pourtant, d’autres casques, qui furent ses descendants directs et qui équipèrent l’Armée française jusqu’au début des années 50, sont moins connus. Apparus à la fin de la Première guerre mondiale, les casques à bandeau furent d’abord uniquement destinés aux équipages de chars et d'automitrailleuses, mais, déclinés dans plusieurs modèles, certains d’entre eux rencontrèrent un tel succès qu’ils furent distribués dans toutes les armes. En effet, quand, en 1918, les premiers FT 17 prennent part aux combats, l’intendance n’a pas prévu d’équipements spécifiques pour les équipages. Mais, s’il est évident que le port d’un casque est impératif dans l’espace confiné de ce petit char, il apparaît très vite que le Modèle 15 de dotation générale est inadapté, notamment à cause de sa visière qui gène tout autant le conducteur que le tireur. Dans l’urgence, le général Estienne préconise donc de découper la visière tout en laissant une bande de 5 mm à replier sur l’intérieur pour éviter d’avoir un bord tranchant. Il recommande aussi de supprimer le cimier et de le remplacer par une simple bande de cuir collée sur la coque. Enfin, il suggère l’adjonction d’une pièce de cuir ou de tissu rembourré sur l’avant du casque afin d’atténuer l’effet des chocs frontaux : le casque à bandeau est né !

Voici donc ce thème de collection expliqué et commenté sous l'égide de Pierre-Emmanuel Roux au travers de trois Cahiers.

Bonne lecture !

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